Les fourmis du bocal : victimes du contexte ou maîtres de leur destin ?

Vous connaissez peut-être cette histoire du bocal contenant deux colonies de fourmis.

Elles cohabitent dans cet espace et vivent en paix l’une avec l’autre.

Jusqu’au jour où le bocal est secoué.

Chacune des deux colonies, se sentant agressée, s’en prend à l’autre colonie !

Et c’est la guerre.

Sans pitié, sans fin …

En réalité, aucune colonie n’a agressé l’autre.

Le contexte a créé ce sentiment d’agression, en jouant sur des peurs plus profondes pour chacune des fourmis, celle de perdre son territoire, celle de ne pas avoir assez à manger, etc.

Les fourmis n’ont probablement pas conscience du contexte, le bocal qui a été secoué.

Mais imaginons un instant qu’elles en prennent conscience.

Certaines fourmis ont compris que quelque chose a secoué le bocal, peut-être une main malicieuse.

Pour certaines cela suffit à comprendre que l’autre colonie de fourmis n’y est pour rien, pour d’autres, cela ne suffit pas et la guerre éclate quand même.

Car les peurs plus profondes ont été déclenchées.

Comprendre le contexte est un premier pas pour changer, un premier pas parfois suffisant, parfois non.

Ce n’est pas parce que vous comprenez que vous avez mal à la main à cause d’une épine (lire également Et si l’épine avait un sens ?), que vous allez mieux pour autant.

Quoi qu’il en soit, les fourmis n’ont pas le contrôle (ou très peu) sur le contexte, sur ce bocal et cette main malicieuse, elles ne peuvent rien faire, elles en sont victimes !

Certaines ont bien essayé de grimper pour sortir, mais elles se sont heurtées au couvercle fermé.

Maintenant, ce contexte a donné l’opportunité aux fourmis de peut-être prendre conscience de leurs peurs.

Celles qui vont les voir pour les transcender, pour les transmuter, ne seront plus affectées autant par le contexte, et pourront choisir une autre issue que la guerre avec l’autre colonie.

Leurs peurs, c’est là où elles peuvent vraiment agir.

Car une fois ces peurs diminuées voire éliminées, le contexte n’a plus d’emprise sur les fourmis.

Quand suffisamment de fourmis en seront libérées, elles pourront faire un choix différent, individuellement et par conséquent collectivement.

Dernière chose, les fourmis peuvent aussi avoir une perception pessimiste du contexte.

Cette main malicieuse d’une personne qui secoue le bocal avec un rire machiavélique !

Et les fourmis restent victimes de cette toute puissance : « à quoi bon essayer de changer de toute façon … »

Et si le contexte était différent de ce qu’elles ont compris de ce dernier ?

Et si finalement pour cette personne qui secoue le bocal sur la table, c’était la dernière tentative de se rattraper avant de tomber ?

Dans sa chute, elle essaie d’attraper le bocal.

Elle le saisit par le couvercle, l’ouvre malgré elle, mais le bocal lui échappe de la main …

La personne s’effondre complètement au sol sans possibilité de se relever.

Le bocal est désormais renversé, ouvert, sur la table.

Les fourmis peuvent enfin sortir, libres et libérées.

Et j’irai même jusqu’à écrire … avec le sourire 😊.

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2 réflexions au sujet de “Les fourmis du bocal : victimes du contexte ou maîtres de leur destin ?”

  1. bonjour Jean Philippe
    histoire très représentative du monde actuel
    ne pas laisser la peur nous envahir ,ne pas se laisser
    bousculer par les évènements .Faire le choix de se résigner,
    ou celui de le vivre différemment.
    Comme ces petites fourmis secouées malgré elles mais qui finissent
    par retrouver une liberté. La situation s’étant renverser .
    Merci Jean Philippe pour toutes ces merveilleuses histoires
    qui nous permettent de réfléchir sur le sens que nous pouvons
    donner à notre vie et à celle des autres .
    .

    ..

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  2. Bonjour Jean Philippe,
    J’aime beaucoup l’histoire des petites fourmis!! Secouée par une lourde opération de mon époux (88 ans 65 ans de mariage) le 26 aout cela me fait du bien de venir vous lire. La peur fait partie de ce que je vis P. fait encore beaucoup de choses le petit dej. les finances et puis il est là !! la grande maison, je vais y être « noyée » et la nuit m’a toujours fait peur lorsque je suis seule.
    Bref je papote beaucoup avec l’Univers mais il ne répond pas grand chose..
    Douce fin de dimanche merci pour toutes vos histoires qui parlent beaucoup que je relis pour mieux comprendre.
    Christine.

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