Ne faites pas confiance au messager … ni au message

“Certains peuvent lire Guerre et paix et conclure qu’il s’agit d’un simple roman d’aventure. D’autres vont parcourir les ingrédients listés sur un emballage de chewing-gum et y découvrir les secrets de l’univers.”

Nelson Mandela.

Cette citation vous parle ?

J’espère que vous ne m’en voudrez pas mais elle n’est pas de Mandela (désolé Nelson) mais du personnage de Lex Luthor dans le film Superman sorti en 1978.

Cette citation vous parle toujours de la même manière ?

Gardez vos réponses en tête, vous allez comprendre dans quelques paragraphes.

Quelqu’un m’a posé la question récemment à propos de Neale Donald Walsch et le livre Conversations avec Dieu, voici l’échange :

— Ma question à l’auteur du livre : comment il peut savoir que c’est Dieu et pas quelqu’un d’autre qui répond ?

— Moi : Le messager est-il aussi important que le message ?

— la source est primordiale!

Et je me suis demandé quelle était vraiment mon opinion.

Qu’est-ce que je crois vraiment ?

Un peu de logique pour commencer

Il y a une citation qui a circulé pendant un moment sur internet :

« L’homme est fou. Il adore un Dieu invisible et détruit une nature visible, inconscient que la Nature qu’il détruit est le Dieu qu’il vénère. »

Hubert Reeves *

Le contenu m’a parlé, cela résonnait pour moi alors je l’ai relayé.

Et puis j’apprends plus tard que la citation a été attribuée à Hubert Reeves … à tort. *

Est-ce que le message ne va plus me parler alors désormais ?

Parce que le messager n’est plus un astrophysicien ?

Parce que le messager n’a pas cette bonne bouille de père Noël ? 🙂

Et si on me disait que c’était un enfant de 6 ans qui avait écrit ça ?

Est-ce que le message résonnerait moins pour moi ?

Et si c’était un politicien écologiste multi-corrompu qui ne mange pas bio ?

Le message ne me ferait plus autant réfléchir ?

Alors oui, je conçois qu’on a été éduqué (conditionné ?) à écouter “l’autorité” et donc que la crédibilité de la personne entre en ligne de compte (crédibilité qui reste à définir et à vérifier …).

D’ailleurs, on voit très bien que ça joue un rôle puisque les techniques de “sapage de réputation” (character assassination en anglais) sont largement utilisées dans le monde médiatique.

Mais idéalement ?

Hein, vous savez dans le “Nouveau Monde“, le monde de demain, celui qu’on veut construire tous ensemble main dans la main ?

Ne faudrait-il pas passer au-delà du messager justement et juger le message pour ce qu’il est, sans tenir compte du messager ?

Et puis place au ressenti

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que le messager et sa crédibilité sont rassurants pour le mental, la machine à penser :

— Ah oui, ça je peux le croire, regarde, celui qui le dit a plein de diplômes sur son mur !

Témoignage d’un mental qui a besoin d’être rassuré

Quand il s’agit de sujets rationnels, factuels, scientifiques, c’est (c’était ?) plutôt facile de vérifier ou de chercher de l’information pour confirmer.

Mais quand on parle de développement personnel ou de spiritualité ?

— C’est qui qui a raison ? hein ? Comment qu’on sait si c’est vrai ou pas, dis ?! 🙂

Un mental en manque de repères

En fait, ce n’est pas se poser les bonnes questions.

La question à se poser, c’est plutôt : est-ce que ça me “parle” ?

Est-ce que ça résonne pour moi ?

Pas là-haut dans le mental, mais ici bas dans le cœur, dans le ressenti ?

Vous en avez probablement fait l’expérience, vous savez, quand quelqu’un vous parle et vous affirme quelque chose avec conviction :

• Dans votre tête, vous vous dites “oui ok”.
• Dans votre ressenti, c’est plutôt “y’a un truc qui cloche !”.

Bien sûr, on peut être plus ou moins habitué à écouter son ressenti.

Et pourtant, c’est dans le ressenti que vous saurez si c’est juste ou pas.

C’est dans le ressenti que vous saurez si une idée, un principe, une leçon de vie est juste ou pas.

Tout en gardant à l’esprit, que, autant un message va pouvoir parler à quelqu’un, lui éclairer son expérience de vie et le faire avancer, autant pour vous, ça ne vous fera ni chaud ni froid.

Voire, vous vous direz peut-être que c’est n’importe quoi, que c’est contraire à tout ce que vous pensez !

En fait, la magie fait que, comme le dit Neale Walsch, dans les deux cas, vous vous rapprochez de votre propre sagesse.

Soit vous vous dites : “ça, ça me parle, j’en fais ma propre sagesse” et du coup vous vous rapprochez encore plus.

Soit vous vous dites : “ça, ça ne me parle pas, ma sagesse est plutôt de l’autre côté” et du coup … vous vous rapprochez de votre propre sagesse.

Elle est pas belle la Vie ? 🙂

Bon et donc dans le fond ?

— Bon alors, il parle à Dieu ou pas Neale Walsch ? ça commence à faire long !

Un mental impatient

Dans le fond, on s’en fiche qu’il parle à Dieu, à l’Univers, à l’arbre dehors, au chien des voisins ou bien à son ami imaginaire.

Ce qui compte, ici, c’est le message, le contenu de la lettre, pas le messager, la couleur de l’enveloppe ou la taille du papier.

Quand il s’agit de cheminement spirituel, c’est très personnel. Il n’y a plus de bonne ou mauvaise réponse, il n’y a que ce qui résonne pour vous ou pas.

Et oui, pas facile, hein, faut reprendre ses responsabilités et arrêter de donner son pouvoir à l’extérieur ! 🙂

Mais cela fait partie du chemin justement !

Ah ! attendez !

[FLASH INFO] Dernière minute !

On me dit dans l’oreillette que Neale Walsch dit également ceci :

— Ne croyez pas un seul mot de ce que je vous dis, faites-en l’expérience !

Neale Walsch

— Hein ? quoi ?

Un mental perdu

Neale le dit lui-même, ce qu’il lui reste à faire après avoir écrit tous ces livres ?

Walk the talk !

Les bottines doivent suivre les babines, dit-on au Québec (arrêtez-moi si je me trompe !).

Faire l’expérience de ce qu’il dit, en somme !

Alors vous aussi, faites-en l’expérience et vous vous verrez dans l’expérience si c’est vrai pour vous ou pas (voir également l’expérience du morceau de chocolat !).

Bon et bien sûr, tout cela n’est que mon opinion aujourd’hui, à vous de voir si cela résonne pour vous …

Ah non, c’est vrai, faites-en plutôt l’expérience !

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