Vous ressentez que quelque chose se passe en ce moment, ces derniers jours, ces dernières semaines, ces derniers mois.
C’est important d’être à l’écoute, de ressentir, de verbaliser ce qu’il peut se passer en vous, en en parlant, ou en l’écrivant.
Comme toujours le ressenti, ça reste personnel, chacun son rythme, chacun son ressenti, il n’y a pas de comparaison à faire.
Pour ma part, plusieurs ressentis prennent de plus en plus d’ampleur. Au début, je croyais que ça faisait partie du quotidien et puis j’ai eu l’impression que c’était plus profond que ça.
Et en en parlant, j’en ai pris beaucoup plus conscience, et je me suis rendu compte que je n’étais pas le seul dans ce cas.
Je vous les partage donc, peut-être que cela résonnera pour vous, et nous verrons vers quoi ils nous mènent …
Retour depuis le futur
Mon premier ressenti, c’est comme si le futur n’existait plus !
Gloups ! 🙂
Autrement dit, lorsqu’on me parle de juillet / août par exemple, c’est comme si ça n’existait pas dans ma perception du temps.
Sur Facebook, un groupe d’amis nomades demandaient quels étaient les plans de chacun pour les 6 prochains mois et c’est comme si je ne pouvais plus imaginer, plus me projeter dans ces 6 prochains mois.
C’est très bizarre.
Je vais essayer de vous donner un exemple plus parlant.
En transposant ce sentiment de la notion de temps à la notion d’espace, c’est comme si j’avais au téléphone un ami connu quand nous habitions tous les deux à Strasbourg et qu’il me parlait comme si j’habitais toujours à Strasbourg.
Dans ma tête, je me dis : « Mais de quoi il me parle, je ne suis pas à Strasbourg ?! ».
Dans mon ressenti, « Jean-Philippe » n’existe pas dans la réalité « Strasbourg ».
Et bien, là, même chose pour le futur.
Dans ma perception de la réalité, « Jean-Philippe » n’existe pas dans la réalité « juillet / août ».
Ce qui ne veut pas dire que je n’existe pas…
Je continue d’exister mais comme dans une sorte de ligne de temps que je ne perçois pas encore.
D’habitude, étant nomade, j’avais une idée, à peu près, des différents lieux où je serai dans les mois qui suivent…
Je pouvais me voir évoluer dans certains lieux et ça s’intégrait dans un ressenti de futur possible.
Mais là, c’est comme si c’était impossible pour moi de me projeter dans le futur.
Rien n’a de sens, rien ne paraît juste.
Rien ne semble pouvoir exister dans la réalité que je connais.
C’est comme si la ligne du temps actuelle n’avait plus de sens, devenait hors de propos, hors sujet, non pertinent (« irrelevant » comme disent les anglophones).
Quand je me relis, je me dis que ça pourrait paraître effrayant et pourtant je suis serein !
Un va et vient entre une illusion et …
Mon deuxième ressenti majeur, c’est une tension forte dans et autour du corps, comme si elle était à la fois intérieure et extérieure sans distinction possible.
Une sorte de tiraillement, comme si j’étais étiré ou que mon corps était arraché d’un endroit mais au ralenti.
Comme si on m’enlevait une combinaison mouillée, celle qu’on met pour aller dans l’eau pour avoir chaud !
Ça colle, c’est serré, c’est épuisant à enlever :-).
Au-delà du ressenti physique, il y a cette tension nerveuse, un peu comme quand on espère que quelque chose va marcher et qu’on s’accroche au résultat.
On reste tendu jusqu’à avoir le résultat qui fera l’objet d’une détente ensuite, un relâchement, un soulagement, quelle que soit l’issue.
Cette tension, je la relie aussi à un sentiment que « tout ça » (ce qui se passe à l’échelle mondiale comme ce qui se passe à l’échelle de ma vie) n’est qu’un jeu, une illusion, une vaste pièce de théâtre.
Certes, c’est une idée que j’avais lue et comprise intellectuellement au cours des dernières années , mais aujourd’hui, j’expérimente de fréquentes déconnexions de cette illusion.
Au début, je me sentais déconnecté du monde, c’était une sensation bizarre mais pas complètement étrangère.
A force de faire des va-et-vient depuis et vers cette illusion, j’en prends plus conscience.
Pour moi, « l’illusion », c’est la vie que l’on connaît classiquement, l’expérience du travail, des vacances, des relations, de la parentalité, de l’actualité dans le monde, …).
La meilleure image que je connaisse, c’est la pièce de théâtre.
Le spectacle va commencer … s’arrêter
C’est comme si le monde était une vaste pièce de théâtre où chaque personne jouait un rôle.
Et la plupart des gens ont oublié qu’ils jouent un rôle, ils croient que c’est leur véritable expérience.
Donc si dans la pièce de théâtre, quelque chose de dramatique arrive, comme on croit que c’est la réalité, on va « souffrir », on va vivre des émotions fortes, on va réfléchir et agir en conséquence.
Mais en fait, on crée tout ça, on joue ce qui est attendu de nous dans la pièce !
Le développement personnel, ce serait essayer d’évoluer dans l’illusion, dans la pièce de théâtre.
Ce serait guérir des expériences qui ont eu lieu dans la pièce de théâtre, avec des outils de la pièce de théâtre, ce serait guérir le personnage.
L’intérêt pour la spiritualité se développe lorsqu’une partie de nous essaie de nous rappeler qu’il y a autre chose, que ce qu’on vit n’est pas la réalité, en nous invitant à répondre à des questions existentielles, sur le sens de la vie au sens large.
On cherche des réponses à plus grand que nous, à plus grand que cette pièce de théâtre, à ce qu’il se cache derrière cette illusion.
Et c’est pour cette raison que la question « qui suis-je ? » est cruciale.
Car elle crée une brèche dans le voile de l’illusion.
C’est le personnage dans la pièce qui se pose des questions pour élever son niveau de conscience :
« Suis-je vraiment en train de vivre cela ? »
« Suis-je vraiment ce personnage ou est-ce que je suis quelque chose d’autre ? »
« Qui suis-je vraiment ? »
Je vous renvoie à la pyramide des croyances que j’évoque dans un autre article.
Et aujourd’hui, c’est comme si cette pièce de théâtre était de plus en plus énorme dans le sens où plus rien n’a de sens.
L’histoire ne tient plus debout, et on perd l’intérêt.
Ou comme quand les acteurs jouent mal dans un film, ça vous fait sortir du film.
Et bien, là, pareil !
Les personnages jouent de plus en plus mal, vont de plus en plus dans les extrêmes, poussent leur caractère dans leur retranchement !
Saut qu’on y croit de moins en moins, on décroche de plus en plus.
On se demande pourquoi les autres personnages se débattent autant dans cette pièce de théâtre.
Et on essaie d’arrêter de jouer, même si les autres acteurs essaient de nous rattraper (voir mon article sur les zombies) en utilisant parfois des moyens pervers.
Et derrière l’illusion ?
Alors, avant tout, il ne s’agit pas de devenir perché et complètement déconnecté du monde !
Il faut rester enraciné, bien présent à ce qui est, connecté à son corps et à ses sens.
Pour ma part, j’ai de la chance d’avoir vue sur une cour intérieure avec de nombreuses plantes.
J’observe les couleurs, la lumière du jour, leurs odeurs, leur présence (pour vous aussi, ça a changé ? c’est comme s’il y avait plus de luminosité pour moi, ou alors c’est juste l’effet printemps 🙂 ).
Ça m’oblige à rester connecté à mes sens et donc à mon corps et donc je reste enraciné !
Vous avez aussi plein de méditations sur internet pour vous enraciner si vous sentez que vous en avez besoin.
Bon et alors, derrière l’illusion, … un nouveau monde ?
En fait, pour moi, prendre conscience de l’illusion, c’est s’extraire du chaos de la pièce de théâtre et revenir à la sérénité, au calme intérieur, au moment présent.
Faire ce qu’on a vraiment envie de faire, ce qui nous apporte vraiment de la joie, en laissant cette joie s’exprimer le plus librement possible.
Et faire confiance car, lorsqu’on parle de « nouveau monde », l’erreur serait de croire qu’il s’agit d’un nouveau monde dans l’illusion, dans la pièce de théâtre.
Ce qui reviendrait à changer les règles du jeu au lieu de changer le jeu.
Mais au fur et à mesure que chacun s’éveille, que les consciences s’élèvent, le jeu actuel n’amuse plus personne, quelles que soit les règles.
Et chacun commence à comprendre que le nouveau monde se trouve au-delà de l’illusion, dans cette joie de chaque instant et qu’il ne tient qu’à nous de le créer.
Éclaireur
(pour en savoir plus sur mon cheminement, lire qui suis-je ?)
Merci jean-Philippe pour ce témoignage.
C’est rassurant de savoir que d’autres partages ces ressentis.
Comme vous je ressens plus qu’à l’habitude la nécessité de m’ancrer dans le présent. J’ai un magnifique jardin et c’est un excellent moyen de s’enraciner.
Cette notion de jeu et de pièce théâtre revient aussi beaucoup dans mes réflexions et prennent davantage de sens.
Pour ma part, malgré la sérénité qui m’accompagne globalement dans la journée, je constate tout de même que la nuit, je me réveille avec des sensations d’angoisse, de peurs que je n’identifie pas. Comme si durant le sommeil se déroulait une sorte de combat dont je n’ai pas le moindre souvenir, si ce n’est cette sensations au réveil. Et les migraines au matin. Je pense que sortir de l’illusion ne se fait sans que le mental se défende.
Je n’ai pas non plus de projection sur l’avenir. C’est comme si cela n’avait pas d’importance, car ce dont je suis à peu près certaine, c’est que je n’ai plus de certitudes…
Prenez soin de vous.
Merci Jean Philippe !
Je ressens beaucoup de sentiments similaires….C’est bon de savoir que je ne suis pas toute seule ?
Prenez bien soin de vous
Bonne journée
Merci Jean-Philippe pour le partage de ton ressenti, qui rejoins le mien.
Cela fait du bien de te lire car effectivement je ressens le meme vide face a l avenir
un vide plein … je ne saurais mieux le décrire .. j ai l impression qu il a été effectué dans mon corps mon esprit un tri .. j ai l essentiel et je suis apaisée
les règles du jeu je n ‘en veux plus car toujours dans le jeu
merci a toi
MERCI c’est tellement ça
J’aime cette approche qui me rappelle la non dualité. Simplement être présent sans se soucier de ce qui est bien ou mal où se soucier de ce qui va se passer. Vivre en écoutant ses envies et en oubliant ses peurs. Regarder la Vie faire une expérience à travers ce corps.
Gratitude pour ce partage, je me sens bcp moins seule…
Je confirme, tu n’est jamais seule, en fait… Tu ne peux jamais l’etre, meme si tu le voulais..
Alpha Omega
Super bien mis en mot et d’ une compréhension simplissisme.
Merci !
Être en joie est notre boussole, toujours là, maintenant.
Plus qu’ à écouter, suivre et faire en fonction de notre ressenti, être en joie, une joie exprimer ;:)))
Laure.
Magnifique article !
C’est vraiment la fin d’une schizophrénie !
La conscience de Qui Je Suis s’affirme tandis que la vie « parallèle » que je me suis construite est démasquée.
« Qu’il ne soit pas un autre celui qui peut être lui-même » est la devise de Paracelse.
J’accueille avec joie ce temps de la chrysalide qui me fait quitter l’illusion de cette matrice et me ramène à la Maison.
Tout est dit une fois de plus Jean-Philippe … Merci pour ce Partage et à toutes et tous pour vos commentaires !
Jean-Philippe
Mille MERCIS Jean-Philippe,même ressenti pour l’avenir et le corps qui « flotte » aller -retours permanents entre des émotions sans demi-mesure….
Quel plaisir de Vous lire…..
Marie
Merci Jean Philippe, j’ai le même ressenti que je ne peux partager avec mon entourage. J’ai l’impression de vivre à côté d’eux et moins avec eux, car ils sont à l’affût des informations données par les médias, les chercheurs, …
Merci pour les partages de ces ressentis qui nous rappellent que nous ne sommes pas seuls.
Bonjour jean-philippe,
Moi qui vis isolée depuis 13 ans dans une clairière, à 700 m de mes premiers voisins, j’ai depuis lors eu l’impression de ne plus faire partie de la « pièce de théâtre » ; mais depuis le confinement, ce sentiment s’est beaucoup accru, et je ne comprends pas cet acharnement des médias à vouloir nous faire monter sur la scène dramatique du coronavirus. En fait, je suis tellement déconnectée de cette « réalité » que je ne me sens pas concernée par toute cette agitation. Donc oui, si on se place à un autre niveau, on pourrait observer que tout ce qui se passe actuellement dans le monde, ça n’est qu’une illusion,
un film …. que je visionne de temps à autre pour rester « dans le coup » et m’adapter aux règles du metteur en scène.
C’est parfois difficile de se sentir différent de la masse.
Je cite
« je ne comprends pas cet acharnement des médias à vouloir nous faire monter sur la scène dramatique du coronavirus »
Et bien les medias servent qui? Les bergers qui tiennent les moutons dans la bergerie
Ils infusent la peur ,pour que nos gouvernement puissent tondre les moutons a leur guise….
Je repond juste a ta question, et la reponse est evidente, comment ne pas voir la verité de cette chose ? Cela est la question… Une fois conscient cela est claire comme l’eau de roche, la peur diffusé dans les medias entrtiennent la peur, pour que l’on reste sous l’emprise de l’ego, tout simplement.
Etre bien adapté a une societé malade ,n’est pas forcement signe de bonne santé mental.
Je suis? Tout simplement l’alpha et l’omega, ame liberé immortelle, incarné ici sur terre.
Je conseille a tous de regardé ce qu’est une ame libre souveraine, madame ghis ma soeur.
https://www.youtube.com/watch?v=EPZdsG7Vb9U&app=desktop
Merci pour le partage…. Je ressens aussi la plupart des choses dont il est question dans cet article.
Je trouve normal qu’on ne puisse se projeter…enfin moi… et je n’ai pas envie car actuellement je vis l’introspection, le centrage, l’instant présent, l’Ici et Maintenant…
Merci jean philippe
Je croyais etre seule . Depuis 1 certain temps ,j ‘ ai cette sensation qu il allait se passer qq chose car je me sens pas à ma place …le monde est cruel ,fait de manipulations …la terre se reveille enfin . Je crois en la nature ,la bonté de l homme …
Merci Jean Philippe d’avoir eu les mots justes au bon moment. Des mots simples mais si adéquat. C’est le mystère révélé d’être en adéquation par le Verbe dans le Monde. Nous ne fuirons pas. Merci.