Ma rencontre avec “Conversations avec Dieu”

Je me gratte le menton, assis devant mon PC, scrutant l’écran à la recherche d’un indice décisif pour prendre ma décision.

Nous sommes un samedi matin, en 2006.

C’est le début de l’automne en région parisienne.

J’appréhende déjà la grisaille typique de la période de fin d’année.

Les allers-retours en transport en commun depuis mon studio en banlieue, les projets informatiques à boucler avant les fêtes.

Mais cette année, je vais m’accorder une pause : des vacances en novembre !

Besoin de changer d’air, de voir autre chose, de sortir du quotidien.

D’autant que je n’ai pas pris de congés pendant l’été, comme je venais de commencer un nouveau poste.

Alors quand j’ai parcouru cette offre de voyage en Thaïlande sur ce site web, j’ai senti comme un vent de liberté m’envahir.

Comme une envie de tout quitter … pour 10 jours.

C’était sans compter cette autre idée …

Une idée qui me trotte dans la tête depuis la lecture de ce livre “Hypnose”.

Je l’ouvre et je le referme régulièrement, comme si j’allais découvrir de nouvelles pages, comme si une porte sur un autre monde allait s’ouvrir.

Pendant sa lecture, j’étais allé voir le site de l’auteur, et j’étais tombé sur la page “stages et formation”.

Le stage du premier niveau dure 8 jours, “impossible” à caler avec ce nouveau boulot.

J’avais refermé la page.

Les semaines étaient passées rapidement.

Une fois ou l’autre, je m’étais surpris à retourner sur le site pour lire le programme du stage.

Et voilà, qu’aujourd’hui, samedi, en ce début d’automne, je me retrouve face à deux pages web.

La première avec le bouton de réservation pour le voyage de 10 jours en Thaïlande.

La seconde avec le bouton d’inscription au stage d’hypnose sur la même période … à Paris.

Le prix est similaire.

Une option fait complètement sens pour mon mental.

L’autre n’en a absolument aucun.

Je sens mon mental monter en pression à mesure que je penche pour l’une :

Le but, Jean-Philippe, c’était de changer d’air, pas de s’enfermer 8 jours dans une salle de formation à Paris !

Tu vas dire quoi aux amis et aux collègues ? Que t’es en vacances pour apprendre l’hypnose !? Vraiment ? T’imagines leurs têtes ?!

J’ai la souris en main.

Je dois faire un choix maintenant.

Il y a des moments-clés dans la vie, des moments de choix décisifs qui vont complètement et profondément changer le cours d’une expérience.

Certains sont évidents : changer de travail, se séparer, déménager, …

D’autres paraissent plus anodins et/ou sans conséquence, comme un clic de souris, en robe de chambre, en train de manger des céréales …

Et pourtant, ce clic allait définir une tout autre trajectoire à ma vie.

Sans m’en rendre compte, je venais de créer une nouvelle réalité pour le futur Jean-Philippe.


C’est le premier jour, il fait gris et froid, j’arrive devant la salle de formation où de nombreuses personnes attendent déjà.

Une partie de moi regrette déjà l’exotisme de la Thaïlande.

Je ne suis pas confortable alors que les portes s’ouvrent, je ne sais pas à quoi m’attendre et j’ai plus l’habitude d’un entourage de type “ingénieur” que “thérapeute”.

Je m’installe au fond de la salle, je croise les bras et quand le formateur arrive, j’adopte un état d’esprit hautement propice à l’apprentissage et à l’ouverture.

Je m’imagine lui dire : “Convaincs-moi”.

Les explications sont claires, rationnelles, cartésiennes.

Je sens que je me détends un peu.

Ce sont surtout les premiers exercices qui me surprennent et me bousculent dans mes croyances.

La semaine qui a suivi a eu raison de ma résistance.

Chaque jour mon esprit s’est ouvert un peu plus.

Chaque jour m’offre son lot de prises de conscience.

Chaque jour me donne la sensation d’une libération.

Jour après jour, je deviens de plus en plus à l’aise, je me sens un peu plus chez moi.

Je viens d’entrer dans le nouveau monde pour moi du développement personnel sans vraiment m’en rendre compte, sans en mesurer l’impact que ça allait avoir dans tous les aspects de ma Vie.

Je me sens en pleine transformation sans vraiment comprendre.

Je commence d’ailleurs à m’intéresser aux livres mis à disposition sur l’étagère de la salle de formation.

C’est à ce moment-là que je découvre un livre intitulé “Conversations avec Dieu”, une conversation hors du commun de Neale Donald Walsch.

Découvert … mais pas ouvert.

C’était le premier contact.

C’était largement suffisant à ce moment-là !

Faut pas pousser Jean-Philippe dans la spiritualité, non plus !

Parler avec Dieu, et puis quoi encore ?!

Le stage s’achève.

Le retour à la réalité de ma vie d’ingénieur est délicat.

Une porte s’est ouverte à l’intérieur et je vois et vis l’extérieur différemment désormais.

Je m’inscris au stage suivant.

Puis au suivant.

Jusqu’au dernier niveau.

Sans trop savoir pourquoi.

Chaque jour de stage, je vois le livre “Conversations avec Dieu” sur l’étagère.

Chaque jour, je ne l’ouvre pas.

Je ne vais quand même pas ouvrir un livre avec un titre pareil !

Pourtant, je suis de plus en plus curieux voire intrigué, je veux pouvoir me faire une idée en connaissance de cause.

De quoi s’agit-il vraiment !?

Lors d’une pause, j’en parle à une amie, Agnès.

Je lui dis en montrant l’étagère : “Un jour je vais me forcer à ouvrir ce livre pour en avoir le cœur net !”

Agnès commençait à bien me connaître après tous les exercices faits ensemble pendant les stages.

Elle me prend le bras et me dit : “Bon alors avant que tu ne fasses ça, laisse-moi t’expliquer …”.

Et elle me raconte la genèse du livre pendant 20 minutes.

Et ces 20 minutes m’ont permis de me préparer à accepter le message du livre.


Peu de temps après, je commençais à lire les premières pages.

Il m’a fallu 6 mois pour lire le premier tome.

Je cachais la couverture du livre lorsque je le lisais dans le train pour aller au travail.

Le costume-cravate n’était pas compatible avec la spiritualité dans ma tête.

Parfois, je lisais quelques phrases seulement et je passais la demi-heure suivante à regarder par la fenêtre, comme si j’avais besoin d’assimiler très lentement.

Quand j’ai fermé le livre après l’avoir fini, je l’ai tenu un moment dans mes mains, comme si je n’étais pas prêt à m’en séparer.

Je me suis remémoré ce choix que j’avais fait, devant mon ordinateur.

Quelle vie j’aurais eue si j’avais décidé de partir en Thaïlande ?

Je n’arrive même pas à imaginer.

En fait, peu importe.

Car la décision était juste.

Je le sais maintenant.

J’avais décidé d’emprunter un chemin plus … improbable pour Jean-Philippe.

C’était sans imaginer tout ce que me réservait ce chemin ensuite.

C’était sans imaginer que c’était seulement le début d’un long voyage.

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11 réflexions au sujet de “Ma rencontre avec “Conversations avec Dieu””

  1. J’ai lu Conversations avec Dieu il y a beaucoup d’années d’une manière incroyable.
    J’étais dans une librairie car j’adore lire. Ma main a été téléguidée vers ce livre. Je suis “obligée” de prendre ce livre, pareil pour le Tome 2.
    Ça a bousculé ma foi. Je les lis encore et encore..
    A présent, j’ai 66 ans et je suis encore retournée par ces lectures et relectures.

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  2. C’est vraiment génial d’avoir ouvert ce livre conversations avec Dieu ,c’est vraiment ce qui nous remet sur notre chemin de vie merci à toi Jean Philippe et merci à Neal Donald Walsh.
    Gratitude 🙏 pour ce que tu fais merci

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  3. Merci Jean-Phillipe pour ce beau partage qui nous fait comprendre ce qui t’a placé sur notre chemin pour notre plus grand Bien..

    Bonne continuité avec Amour et Paix 🙏♥️🙏

    Cécile 😇👍

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  4. J’ai été guidée littéralement vers ce livre dans une grande enseigne très connue.
    Le titre m’a interpellée d’emblée et n’ai pu m’empêcher de l’acheter et le lire dans la foulée.
    Mais pas d’une traite oh non il fallait que j’assimile chaque nouvelle pensée incroyable.
    Si bien que le livre est annoté de toute part.
    C’est mon livre de chevet préféré.

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  5. Votre histoire Jean-Philippe me touche énormément .mon chemin vers ce livre à été beaucoup plus long la première fois il y à 20 ans après la disparition d’un être cher je découvre ce livre .je le lis et je le range sans doute n’étais je pas prête? Il y a trois ans une autre douleur me touche profondément et là comme une évidence je me replonge dans ce livre merveilleux et attachant .je l’ouvre au hasard chaque jour en plus des pensées que vous me transmettez et je me découvre .Un grand merci à neal Donald walsch et à vous Jean-Philippe.

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