Quand on ne sait plus pourquoi, voilà le résultat !

Un cheval comme contrainte technique

Dans cet article, je vais vous parler de jambon, d’orthographe et de voiture mono-place !

Et ce n’est pas un hasard …

Pas de transition, mais une conclusion importante !

C’est parti !

Grand-mère sait faire un bon jambon …

C’est l’histoire d’une jeune femme qui veut préparer un jambon comme le faisait sa maman quand elle était petite.

Elle sort son jambon, coupe les deux extrémités du jambon et le met dans un plat au four.

Son compagnon la regarde faire et lui demande pourquoi elle coupe les deux extrémités du morceau.

Sceptique, elle lui répond :

« Je ne sais pas, Maman faisait toujours comme ça, je vais lui demander. »

Elle décroche son téléphone et de but en blanc lui demande :

« Maman, pourquoi tu coupes les deux extrémités du jambon avant de le mettre au four ? »

La maman, surprise de la raison de cet appel, est encore plus surprise de ne pas savoir pourquoi.

Elle lui répond :

« Ecoute, je n’en sais rien, je vais demander à grand-mère ! »

La maman pose alors la question à la grand-mère qui lui répond :

« J’avais un petit plat alors je coupais les deux extrémités pour que le jambon rentre dedans ! ».

Pourquoi « chevaux » prend un x

Un cheval, des …

Je reprends mes filles régulièrement quand je les entends jouer et qu’elles disent les chevals .. les chevaux !

Mais d’où ça vient ?

Au XIIème siècle, quand le « L » était suivi d’une autre consonne (comme dans « chevals »), il était transformé en « U », cela donnait donc « chevaus ».

Alors pourquoi « chevauX » ?

Au moyen-âge, les manuscrits sont très chers, donc on essaie de gagner de la place pour faire rentrer un maximum de texte sur une page.

On a donc utilisé des abréviations notamment d’origine latine.

L’une d’entre elles consistait à remplacer « us » par « x ».

Donc « chevaus » s’écrivait « chevax » mais c’était quand même prononcé « chevausse ».

Sauf qu’à la fin du moyen-âge, on a oublié le sens de cette abréviation.

Et on a ré-introduit un « u » pour qu’on lise bien « chevausse » et on a donc écrit « chevaux ».

Donc techniquement, on se retrouve avec deux « u » :
– le « u » ajouté à la fin du moyen-âge
– et le « u » contenu dans le « x » qui servait d’abréviation pour « us »

Autrement écrit : « chevauus ».

Et après on se demande pourquoi le français a plein de règles et d’exceptions …

A Paris, à vélo, on dépasse les autos !

Cette semaine, j’ai emmené mes filles à pied à l’école, 25 minutes de marche matin et 25 minutes de marche le soir (et presque le double pour moi), mais avec un beau parc à traverser !

Je n’aime pas conduire en région parisienne et quand je vois les bouchons à 8h devant les écoles, je préfère largement marcher même si mes filles râlent un peu :-).

De retour un matin, en marchant le long de la route, je voyais les voitures passer avec seulement le conducteur et je me suis demandé quel était le taux d’occupation des voitures (combien de personnes par voiture en moyenne ?).

Réponse via Les Echos :

Plus de 90 % des trajets domicile-travail en France sont réalisés par une personne voyageant seule. En milieu urbain, le taux d’occupation moyen des véhicules est de 1,06. Disons-le autrement : chaque année en France, plus de 2 milliards de kilomètres sont parcourus en voiture par des… sièges vides !

Alors je ne vais pas vous faire une thèse sur les transports urbains, mais juste m’en servir d’exemple sur la manière de réfléchir aux solutions.

Car oui le covoiturage est une bonne idée mais c’est une solution qui reste dans le cadre du problème. On a des contraintes et on réfléchit dans le cadre de ces contraintes.

Et si on questionnait ces contraintes ?

Après tout, pourquoi ne ferions-nous pas de voiture mono-place par exemple puisqu’il y a tant de trajets réalisés par une personne voyageant seule ? (regardez d’ailleurs ce qu’a construit cet inventeur : https://www.youtube.com/watch?v=p4vQGgsimsk )

Alors, oui en pratique, ça changerait beaucoup de choses mais qui va gagner ?
L’amélioration globale de notre société ou la résistance au changement ?

Pourquoi deux places côte-à-côte pour les voitures au fait ?

Au début des chariots, on a essayé de tirer un maximum de poids sur un « véhicule », donc a mis plusieurs bœufs puis des chevaux pour tirer.

Il devait y avoir la contrainte de l’essieu, ce n’était probablement pas possible de fabriquer un essieu suffisamment solide plus large que 3 chevaux par exemple.

Deux chevaux côte-à-côte, c’est peut-être plus facile à attacher et détacher que trois (comment atteindre facilement celui du milieu ?).

Et trois chevaux qui avancent côte-à-côte, ça peut finir par se marcher dessus, surtout pour celui du milieu.

Bref, les limites technologiques et les contraintes pratiques ont fait que deux chevaux étaient devenus un standard déjà à l’époque romaine.

Et depuis, la largeur des chariots ont donné la largeur des tramways, des trains, des voitures, et même des fusées !

Et oui, pour être transportées sur le pas de tir, les fusées doivent être transportées sur des trains !

Une contrainte de conception du moyen de transport le plus avancé au monde est la largeur du c*l d’un cheval !

C’est représentatif d’un certain conservatisme, vous ne trouvez pas ? …

Sinon, vous me direz si vous avez vu un cheval récemment sur la route !?

Questionnez le cadre !

Une chose qui m’agaçait souvent en entreprise, c’était quand j’entendais une réponse du type : « On a l’habitude de faire comme ça ».

Comme si c’était la meilleure des raisons :-).

Comme toujours, l’idéal n’est pas dans les extrêmes.

Que des habitudes qui ne changent pas, ce n’est pas une bonne idée sauf si elles sont toutes utiles. Souvent au mieux, elles sont toutes utiles à un instant t. Mais qui me dit que 6 mois plus tard, elles seront toujours toutes utiles ?

Vouloir tout changer tout le temps parce qu’on remet tout en question, ça peut être contre-productif au plus haut point. Et rien n’avance, rien n’est fait. On reste dans la tête, à penser, réfléchir et rien ne sort dans le concret !

Le déclencheur pour changer, c’est une situation désagréable, des symptômes que quelque chose ne va plus dans la durée ou bien parfois l’intuition qu’il y a moyen de faire beaucoup mieux, une idée nouvelle.

La difficulté c’est quand on reste bloqué dans un cadre parce qu’on n’a même pas conscience du cadre.

Certains appellent ça le conditionnement ! 🙂

On réfléchit selon des contraintes sans remettre en question ces mêmes contraintes qui peuvent être complètement arbitraires et du coup obsolètes : la largeur d’un plat, l’orthographe d’un mot ou l’arrière-train d’un cheval …

Vous y penserez la prochaine fois que vous monterez en voiture, hein ? 🙂

Et si c’était toute notre réalité qui était le résultat de conditionnements ?

Aujourd’hui, de plus en plus de personnes trouvent la vie pesante de manière générale : des règles, des normes, des traditions, des habitudes.

Si vous en faites partie, c’est que vous sentez que cela peut être différent et que vous avez probablement une pierre à apporter à l’édifice !

Il est temps de remettre en question tous ces conditionnements, ces cadres, ce qu’on a toujours fait et de trouver des réponses qui nous conviennent individuellement en nous respectant collectivement !

Nous sommes tous différents mais nous avons tous besoin de vivre ensemble.

C’est tout le spectre des réponses qui est à explorer !

Pourquoi les choses sont-elles comme elles sont ?

Qui a décidé ?

Et la plus importante peut-être : est-ce que cela vous convient ?

Et la réponse sera peut-être « oui » et rien n’aura besoin de changer mais au moins il s’agira d’un choix en conscience !

Allez, il est temps de vous poser les bonnes questions !

J’ai commencé à le faire et ma vie a changé

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9 réflexions au sujet de “Quand on ne sait plus pourquoi, voilà le résultat !”

  1. Bonjour, mais ton article est passionnant ??, toutes ces choses banales ne m’ont jamais interpellé , mais quel pas de géant je vais pouvoir faire désormais. Une réflexion qui parle de choses concrètes me permet de bcp mieux comprendre et d’avancer . Merci pour cette mise en avant d’évidences qui ne le sont pas tant qu’on n’y a prêté attention . Ça va chamboulé ma façon de penser et d’agir vraiment ?

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  2. Oui j aimerais une voiture une place car je me déplace en soins à domicile à La campagne avec de longues distances et je suis seule dans le véhicule. ..c est une très bonne idée !

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  3. Merci Jean-Philippe, cela me fait réfléchir sur des cadres que je ne m’aurais pas aperçu. Les gens font comme les autres faisait ( leurs ancêtres ou supérieur) mais etais-ce la meilleure solution. Merci c est profonds et je suis en plein dedans en ce moment, travaillant avec des enfants.

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  4. Hello,

    Une phrase qui m interpelle est « c’est la procédure » en d’autre terme : on m’a dit de faire comme ça alors je le fais. Je ne crois pas qu’on soit des machines

    agréable article

    merc

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