Pourquoi l’autre « réussit » et pas moi ?

Pourquoi l’autre « réussit » et pas moi ?

Que se cache-t-il exactement derrière cette question, derrière la partie émergée de ce dialogue intérieur ?

On pourrait se dire que c’est juste une question de l’ego, donc on laisse de côté.

Fin d’article, passez une bonne journée ! 🙂

Et quand bien même ce serait le cas, on passerait peut-être à côté d’une prise de conscience ou deux …

Alors, partons explorer ensemble ce qui se joue derrière cette question.

Comme toujours, ressentez ce qui résonne pour vous, laissez le reste de côté.

Je compare, tu compares, il compare, …

« Cette personne réussit plus que moi ! »

Rien de telle qu’une mauvaise comparaison pour se sentir mal ! 🙂

Pour certaines personnes, cela peut être une grande source de motivation pour accomplir plus encore, faire mieux, … Quitte à aller jusqu’au burn-out.

Pour d’autres, comparer, c’est croire à des pensées qui génèrent des émotions … qui souvent se révèlent désagréables.

C’est surtout le signe d’un dialogue sans fin, inutile et épuisant du mental.

« oui mais moi, dans ce domaine là, je suis meilleur, … »

ou « oui, mais moi j’ai fait ça d’autre dans ma vie, … »

pour aller jusqu’à des comparaisons irrationnelles :

« oui mais je ne pense pas qu’il soit aussi heureux que moi … »

ou bien encore « oui mais moi je suis parti de plus loin, et j’ai souffert plus avant ! ».

Il y aura toujours meilleur que soi dans un domaine, et on pourra toujours trouver un domaine où l’on sera meilleur qu’un autre.

Le mental change la définition de « réussir » en fonction des circonstances et de ce que la réalité lui renvoie.

Tout est bon pour justifier une comparaison qui n’est pas en sa faveur.

Quand un tel dialogue s’installe, c’est un piège, un gouffre sans fond, un vortex de pensées qui nous entraîne dans des profondeurs intellectuelles infinies.

On est complètement focalisé sur l’extérieur, sur des références externes qui, par point de comparaison sont supposées nous dire si ce qu’on fait est « bien » ou non, si c’est « assez » ou non, si on mérite un certain succès … ou non.

Et le malaise s’installe, ni vu, ni connu, ni ressenti !

Pour qui vous prenez-vous ?

Un peu de spiritualité à la rescousse !

Si je crois que je suis une âme, alors je pense que je suis venu là pour faire une expérience humaine avec une mission spirituelle à accomplir et que l’expérience que je fais de la vie consiste à jouer dans une vaste pièce de théâtre qui a ses propres règles, souvent bien différentes de celles de l’origine de l’âme.

Si je crois que je suis une personne arrivée là par hasard biologique, alors souvent je crois que je suis le personnage de cette pièce de théâtre, et je pense que je dois gagner ma vie pour vivre, être meilleur que l’autre, cocher des cases pour réussir et à la fin je serai heureux, car ce sont les règles de la pièce de théâtre.

Evidemment, selon ce que l’on croit, l’expérience va être vécue différemment et la « réussite » jugée différemment.

Réussir dans la pièce de théâtre ne voudra pas forcément dire réussir pour l’âme.

Et inversement.

Donc un livreur de pizzas peut complètement réussir sa mission spirituelle tandis qu’un richissime milliardaire qui organise des galas de charité, peut passer complètement à côté.

Et l’inverse peut être vrai aussi.

En fait on n’en sait rien 🙂

Comme disait Tonton David, chacun sa route, chacun son chemin.

Pour l’un, il faudra peut-être passer par la réussite matérielle pour avancer dans sa mission spirituelle.

Pour l’autre, il faudra peut-être passer par le dépouillement matériel.

C’est Jim Carrey qui l’évoquait dans un discours que je vous recommande chaudement :

Je souhaite à tout le monde de vivre la gloire et la fortune pour vous rendre compte que ce n’est pas le but de la vie.

Le cheminement est quelque chose de très personnel, et qui la plupart du temps nous échappe complètement, du moins pour une bonne partie de l’existence le plus souvent. On peut comprendre après certaines étapes mais il y a toujours une part de mystère …

Donc, si déjà notre propre cheminement peut nous échapper, qu’en est-il de celui des autres ? 🙂

Et quand bien même on comprenait le cheminement d’un autre, pourrait-on vraiment le comparer au sien ?

Si on arrête de juger la réussite des autres, on arrête la comparaison et on arrête le dialogue intérieur qui nous tue à petit feu.

Et qu’est-ce qui émerge ?

Une profonde paix intérieure.

A court, moyen et long terme, quelles que soient les circonstances extérieures et la « réussite » des autres.

Je suis plus éveillé que lui !

Un écueil peut en cacher un autre : comparer sa spiritualité à celles des autres. Certains mettraient ça sur le dos de l’ego spirituel.

Pour se rassurer, il peut nous faire tomber dans le piège de se considérer plus éveillé qu’un autre.

« Oui, mais moi je suis plus éveillé spirituellement … », pourrait-on se dire en levant légèrement le menton 🙂

Les dernières années ont pu le mettre aussi en évidence face à l’actualité.

Et certains « éveillés » se moquaient de ceux qui ne l’étaient pas encore, d’après eux :-).

Mais on en revient à la même chose, des cheminements différents !

Oui peut-être que vous avez compris, intégré, expérimenté certaines choses qui vous amènent à une certaine étape spirituelle mais c’est parce que c’est votre cheminement.

Pour une autre personne, il faut peut-être que l’éveil se fasse différemment, avec un rythme différent, des événements différents, en fonction de ses croyances, de ses expériences passées, de ses blessures, …

Rappelez-vous aussi qu’il y a une part de libre arbitre.

Il vaut mieux que certaines personnes se réveillent à leur rythme, un peu plus tard parce que trop tôt, elles pourraient également avoir une réaction contraire.

C’est comme si vous réveilliez quelqu’un dans son lit en allumant brutalement la lumière du plafond.

Cela peut être un peu violent et la personne va vouloir se renfoncer sous la couverture :-).

Comment alors créer votre propre réussite ?

La transition de l’ancien vers le nouveau n’est pas encore faite et c’est, parfois, comme avoir un pied dans un monde et un pied dans l’autre.

Selon que je tourne la tête à gauche, ou à droite, je vais avoir des idées de projets différentes, je vais voir des « succès » différents.

Donc aujourd’hui, si vous avez du mal à trouver votre place, à maintenir une cohérence dans vos choix, un alignement parfait, à définir des projets qui correspondent à vos valeurs, c’est peut-être normal.

Si vous vous sentez confus, partagés voire tiraillés entre des valeurs de l’ancien monde et des valeurs du nouveau monde, c’est … peut- être normal !

Cette confusion vient du fait que vous n’avez peut-être pas choisi complètement encore, celui de décider qui vous voulez être par rapport à ces deux mondes qui se superposent petit à petit.

Le choix de croire dans les règles d’un monde ou de l’autre.

Examinez l’attachement que vous pouvez avoir encore à certains anciens paradigmes, à certaines idées matérielles, à ce besoin de « réussir » par rapport à d’autres qui n’ont pas fait les mêmes choix.

Si aujourd’hui, vous vous sentez bloqué ou que vos projets semblent bloqués, peut-être que vos intentions ne sont pas claires et essaient de concilier les règles des deux mondes.

La compétition c’est nul ! … mais qu’est-ce que je peux faire pour être meilleur que mon voisin ? 🙂

Rappelez-vous, le « succès » apparent d’un autre est un résultat qui sert son évolution.

Si l’extérieur apporte de la confusion, peut-être est-il judicieux de revenir vers soi.

L’un des principes du nouveau monde n’est il pas de créer pour la simple joie de créer ? Simplement d’en faire l’expérience ?

Tout le reste n’est-il pas que des conséquences pour lesquelles le plus grand détachement est la meilleure des intentions ?

Donc à la question : « Faut-il que je fasse ceci ou cela ? »

Si ça vous met en joie, allez-y, c’est toujours la même « règle ».

Mais gardez à l’esprit de vous libérer des attentes de résultats, le lâcher-prise est essentiel pour vivre en paix sur ce chemin :-).

Et la question de l’argent ?

L’argent arrive quand il est nécessaire.

Si vous aviez trop d’argent, peut-être que vous ne feriez plus grand chose …

C’est un moteur de l’ancien monde utile encore pour certaines personnes, tant que le moteur du nouveau monde n’est pas encore complètement en place.

Remettez du cœur dans ce que vous faites, reconnectez-vous à lui, choisissez l’amour et la lumière comme intention pour chaque chose.

Rassurez-vous, la transition se fait, et plus vous transitez vers le nouveau monde et ses nouvelles règles, plus vous pourrez vous détacher de l’ancien.

C’est comme de l’accroc-branche, vous faites en sorte d’être bien accroché au câble suivant avant de lâcher le précédent.

Laissez la lumière entrer en vous et se diffuser à travers vous.

Vous êtes la Source dans le JE pour servir le NOUS, l’individualité au service du collectif.

L’erreur est de vouloir nourrir le collectif sans vous nourrir au passage, c’est comme cela qu’on s’épuise.

Soyez patient avec vous-même.

Soyez bienveillant avec vous-même.

Soyez.

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3 réflexions au sujet de “Pourquoi l’autre « réussit » et pas moi ?”

  1. Ha , je vais vous tutoyer car tu es mon frère d’Âme…
    A chaque matin que je te lis, tu tombe toujours à pic…tu lis en moi….Merci gratitude, qu un jour j ai par hasard ….. t ai lis..
    Merci à cette journée de t avoir connu toi et Neal..Neal j avais vu son film mais ……..
    Merci à vous deux de nous faire prendre conscience de Dieu…cette LUMIÈRE ….
    En NOUS….et de resté ce que Nous sommes…JE SUIS….
    Bisous et câlins à vous deux..Pauline qui travail fort pour rester dans LUMIÈRES..

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  2. Bonjour et merci pour cette lettre …car aujourd’hui elle résonne fort en moi car j’en suis là… je suis remplie d’émotion!
    encore merci pour cet éclairage qui fait du bien…..

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  3. Bonjour Jean-Philippe,
    Merci pour ce rappel consistant à se faire plaisir dans ce qu’on propose.
    Nous sommes encore malheureusement souvent rattrapés par nos vieux démons: « comment je vais faire pour finir le mois? » Tant que l’ancien système n’aura pas complètement disparu, ces vieux démons ressurgiront malgré nous.

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