Quand la sculpture nous parle de nos pensées : un voyage artistique et introspectif

Courte pause culturelle !

J’aimerais partager avec vous quelques sculptures qui illustrent – pour moi – un sujet qui me tient à cœur : nos pensées.

Avec une libre interprétation de ma part, peut-être pas en rapport avec l’intention de l’artiste, je préfère préciser …

C’est parti pour un tour au musée !


Ce bronze ci-dessus est de Thomas Lerooy, un artiste belge, qui montre à quel point nos pensées peuvent être lourdes au point de ne pas pouvoir garder la tête droite et regarder là où on veut aller d’une part et de nous empêcher d’avancer d’autre part.

On notera également l’aspect disproportionné : grosse tête / petit corps, qui montre bien à quel point le mental prend toute la place et que le ressenti du corps, finalement, on s’en fiche !

Notez également que le mental pour faire face au poids de ses nombreuses pensées, peut tenter de trouver des « solutions », des stratégies pour continuer d’avancer !

Ce qui m’amène à l’image ci-dessous (je n’ai pas retrouvé l’artiste) :

A l’image d’un pansement sur une épine, on trouve une rustine, une solution pour contourner le problème ou bien faire avec.

Dans ce cas, on ne traite pas la cause – le poids des pensées – mais on essaie de trouver une solution aux conséquences du problème – la tête bien lourde !

J’emprunte donc la charrette du voisin, je pose ma tête dessus et je peux continuer d’avancer !

Eurêka !

On s’auto-congratule d’avoir trouvé une solution et on se ment à soi-même en croyant avoir résolu le problème.

Deux choses à noter :

  1. D’une part la tête couchée ne permet pas de voir où on va ; les yeux fermés, ça permet de ne pas voir la vérité en face (le problème n’est pas vraiment résolu …)
  2. On sent bien que le corps se galère et fatigue pour tirer la charrette, et je vous laisse imaginer s’il faut aller en haut d’une colline. Bonjour l’épuisement et le burn-out !

Certes, on continue d’avancer, mais à quel prix ?

Parfois, à trop penser, on ne bouge plus du tout.

Ce qui m’amène au classique Penseur de Rodin :

Il est assis et il réfléchit.

… (chut … il réfléchit).

Notez qu’en étant assis, on n’avance pas beaucoup … !

(Heureusement que je suis là pour partager avec vous certaines évidences, hein !)

Il réfléchit peut-être à ce qu’il aurait dû dire à son chef la semaine dernière quand il lui a demandé de travailler un jour férié.

Ou bien il imagine peut-être les différents scénarios catastrophes suite aux prochaines élections.

Dans tous les cas, vous noterez que son regard est dirigé vers le bas, il est dans ses pensées, notre penseur !

Il est dans « son monde » et donc il n’est pas dans le moment présent !

Il est dans le passé (à ruminer d’anciennes conversations), dans le futur (à imaginer des scénarios catastrophes) mais pas ici et maintenant.

Il ne voit donc pas le ciel bleu au-dessus de sa tête ni les différentes personnes qui viennent le prendre en photo.

En étant dans ses pensées, il n’est pas présent à ce qui se passe réellement dans sa vie, à ce qui est !

C’est un peu le piège de notre société, on valorise l’intellect, la réflexion, si on est capable de résoudre des problèmes de maths compliqués ou de faire de savantes analyses de textes philosophiques.

On nous fait croire qu’on peut apprendre à faire du vélo en lisant des livres.

Ce qui m’amène au Singe penseur (de Hugo Reinhold) :

Assis sur des livres, à se demander si c’est « ça », la vie ?

Apprendre plein de trucs, nourrir l’intellect, décrocher des diplômes, cocher des cases sur la longue liste des choses à faire pour être heureux ?

Ou bien revenir à notre véritable nature au-delà de ce que l’on pense, quelque chose de plus profond, d’originel, de plus vaste que notre simple mental ?

Sortir des constructions mentales, des attentes, des conditionnements et se rappeler qui on est vraiment.

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7 réflexions au sujet de “Quand la sculpture nous parle de nos pensées : un voyage artistique et introspectif”

  1. Bonne fin d’après midi,
    Je graphe un peu dans un chouette forum, ancienne potière du stopper cause âge et mobilité réduite. Déplacer 10kgs de terre plus possible triste il y a quelques années déjà.
    Donc l’art j’aime merci pour ce texte et pour ce qu’il représente.
    Je vous espère en grande forme. Vous suis aussi sur FB.
    Amicalement
    Christine Belgique

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  2. Merci infiniment 🙏
    Votre message et vos photos ont créé une nouvelle vision et une nouvelle compréhension. Un déclic s’est produit !
    Merci,merci ,merci ……

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  3. Bonjour JP,
    Quelle pertinence dans l’illustration du poids du mental dans nos vies ! Si nous ne sommes pas vigilent nous pouvons très vite être enfermés dans nos pensées et nos constructions mentales, qui ne sont que le reflet subjectif de notre réalité.
    Merci pour votre partage !
    Martine

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