Lutter contre ou pour le changement : le café du matin

Je résiste au changement, laissez-moi mon café !

Compte tenu des circonstances actuelles, cet article semble décrire une histoire anodine mais vous allez voir que ça va vous être utile plus que jamais dans les prochaines semaines !

Je suis tombé ce matin sur un tweet qui m’a fait réagir : la photo d’une machine distributrice de café d’une salle des profs recouvertes de post-its qui dénonçaient l’augmentation du café de 0,45€ à 0,65€.

Avertissement : Je m’en sers d’exemple, je n’ai rien CONTRE les profs ou POUR les machines à café, c’est un point de départ pour mettre en évidence une manière de penser et vous faire prendre conscience que vous pouvez penser différemment.

Les circonstances changent constamment, parfois en douceur (et on accepte sans rien dire, souvent à tort !), parfois de manière plus brutale comme cette semaine ou bien comme le prix de ce café matinal qui augmente de 44% ! 🙂

On peut alors imaginer plusieurs manières de réagir :

1. On arrête de boire du café : c’est l’approche du gouvernement pour le tabac, les prix augmentent, les gens arrêtent de fumer (ou alors en attendant, les caisses de l’état se remplissent).

Pour le café, c’est différent. C’est un plaisir (une nécessité ? 🙂 ) matinal individuel ou à plusieurs, un rituel qui permet de sociabiliser. J’ai vécu toute ma carrière d’ingénieur dans l’informatique sans boire de café (si si !), mais je venais aux pauses malgré tout pour le côté social.

2. On met des posts-its partout en criant au scandale : oui c’est pas cool 44% d’augmentation, d’autant que cet argent ne va probablement pas dans les caisses de l’établissement. Les post-its c’est pour les problèmes plus petits, sinon ce sont les pancartes et les banderoles dans les rues.

3. On boit son café chez soi le matin : au revoir le côté social et on saute le café aussi parfois quand on n’a pas le temps de le préparer ou qu’on l’oublie dans la cafetière parce qu’on est en retard pour emmener les enfants à l’école.

4. On se fait son petit thermos : ça c’est pour les plus organisés, et on peut arriver fier d’être préparé et on sirote son café en lisant le journal sous le regard des collègues envieux ;-). Ou bien on partage avec ses copains mais y’en aura-t-il pour tout le monde ? et tous les jours ?

5. On cherche une solution alternative pour le collectif : une cafetière filtre, ça se trouve à 5 euros sur le bon coin, avec une cagnotte pour payer le café ensuite et chacun sa tasse à laver. Ou bien, si vous préférez une machine à la mode avec des capsules recyclables, ça peut vite devenir avantageux aussi.

J’ai pris 5 minutes pour faire le calcul pour 10 profs avant d’écrire cet article (rien de tel qu’un petit exercice intellectuel pour se réveiller 🙂 ).

En incluant le prix de la machine et le prix des capsules, le 21ème café par prof est moins cher que la machine distributrice. Le 60ème est deux fois moins cher, après 3 mois seulement !

Avec un minimum d’organisation, on arrive à une solution peut-être meilleure en qualité, plus économe, plus autonome, plus diversifiée (la possibilité de changer de type de café, d’avoir chacun le sien, …), plus écologique (capsules recyclables, pas de gobelet en plastique, et la machine distributrice allumée en permanence doit consommer aussi ?), tout en gardant le côté social.

Encore une fois, c’est un EXEMPLE. Mon objectif n’est pas de faire la promotion des machines à café à capsules …

Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt.

Je vais tenter d’être sage donc et de mettre en avant un doigt … un point !

Mais avant, pour résumer, disons qu’il y a deux manières de réagir au changement :

La première, c’est de lutter contre le changement : je résiste, je m’accroche à l’ancienne manière, même si parfois cette ancienne manière était inefficace, absolument pas pérenne, trop chère, voire dangereuse pour moi et/ou pour le collectif.

A ce moment-là, je lutte plus CONTRE le changement que POUR la manière de fonctionner, et comme disait Neale Donald Walsch : Tout à ce quoi tu résistes persistes. Alors bon courage !

Si la manière de fonctionner d’avant était saine, utile, efficace, alors oui, battons-nous POUR ces manières et non CONTRE le changement en tant que tel. Et soyons clairs dans la communication !

Une deuxième manière de réagir, c’est de remettre en question le mode de fonctionnement et de devenir créatif. De vous poser la question :

« Y’a-t-il une autre manière de faire ? »

Une manière qui soit (plus) saine, utile, efficace et respectueuse des valeurs du collectif ?

Avec cette approche, vous pouvez arriver à un mode de fonctionnement qui soit encore meilleur qu’avant.

Vous pourriez même arriver à la conclusion que finalement ce changement brutal a été bénéfique puisque vous y avez gagné au change !

Vous avez donc tout intérêt à prendre les choses en main, à redevenir responsable des petites choses du quotidien.

Car en apprenant à faire avec les petites choses, on va apprendre à mieux gérer les plus gros changements et on va se reconnecter à notre créativité pour trouver de meilleures solutions.

Comment croyez-vous que le monde va changer ? 🙂

Aujourd’hui, on est confronté à des changements déjà plus importants, inhabituels, inédits.

Il faut trouver des solutions.

A problèmes nouveaux, solutions nouvelles.

Innovantes, créatives, qui sortent du cadre habituel (questionnez le cadre) !

Parce que le cadre habituel n’existe de toute façon plus !

Profitez-en pour canaliser votre énergie dans la recherche de nouvelles manières de faire plutôt que dans la peur.

Et parlez-en, co-créez ensemble, et faites connaître vos solutions !

La peur est certes très contagieuse mais les bonnes idées tout autant !

– Jean-Philippe

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