Les premières étapes d’un cheminement personnel, c’est souvent l’euphorie de la découverte d’un nouveau monde, de l’espoir d’une meilleure version de soi-même.
Mais cela peut aussi rapidement laisser la place à un début de frustration …
On commence par prendre conscience d’une difficulté, d’un problème, d’un comportement, d’une pensée, d’une croyance, qui ne correspond pas à ce qu’on aimerait être :
Tiens mais pourquoi je réagis / je pense comme ça ?
Et puis on travaille dessus, on commence par lire un article ou deux, peut-être un livre, une vidéo, on fait des exercices, on pratique voire on prend une session avec quelqu’un pour avancer sur le sujet.
Les choses vont mieux, des « choses » ont lâché, vous le sentez, ça avance dans le bon sens.
Et parfois la vie nous rattrape, avec une situation similaire mais différente, qui va re-déclencher ou mettre en évidence ce qu’on pensait avoir travaillé.
C’est là que la frustration peut apparaître : « Mais punaise, je pensais que j’avais réglé ce truc-là ! » 🙂
Puis avec le temps, on s’habitue, on accepte et on continue d’avancer, de travailler dessus, de libérer, de mieux comprendre.
Et parfois, c’est le déclic, le grand soulagement !
On va se dire que le thérapeute est génial, que la technique est fantastique, que le livre a changé notre vie ! 🙂
Mais c’est souvent oublier tout le chemin qui a aussi permis d’arriver à ce moment précis du déclic, de la bascule.
Prenons une image.
Imaginez que vous souhaitiez retourner un matelas deux places, assez épais et quand même un peu mou.
Vous commencez par le soulever d’un côté.
Mais votre prise est aléatoire, vos mains glissent, le matelas commence à se plier un peu …
Vous essayez de caser un genou en dessous pour changer de prise …
Au moment où vous lâchez votre main pour changer de position, le matelas se met à glisser vers le placard !
« Pu…. naise !! »
Vous aimez conserver cette paix intérieure mais à ce moment précis, vous vous demandez bien où elle est passée ! 🙂
Ok, le matelas est désormais calé contre le coin du placard, il est bloqué !
Vous vous replacez comme un haltérophile qui s’apprête à soulever sa barre.
Vos mains sont calées, le genou en position, vous reprenez votre souffle …
Et hop !
Vous gonflez les joues, et vous y allez !
Vous tirez le matelas et à l’aide de votre genou pour le retenir 2 secondes, vous arrivez à glisser enfin vos mains et vos avant-bras en-dessous !
Encore un effort et le matelas est vertical !
Ouf !
Vous reprenez une respiration profonde.
Vous décalez le matelas du coin de l’armoire et vous le poussez d’une pichenette pour qu’il bascule enfin de l’autre côté !
Mission accomplie !
Le développement personnel, c’est un peu comme retourner ce matelas parfois … souvent même.
On va faire plein d’efforts, y mettre de l’énergie, de l’intention, faire des exercices et les résultats sont parfois longs à venir.
Mais chaque petit effort contribue à porter le matelas à la verticale.
Et il va suffire d’un dernier effort pour le faire basculer : ça va être ce livre, cette session, cette vidéo, cette méditation qui va être le point de bascule.
Donc soyez fier du chemin parcouru, des efforts que vous avez fait, car même si vous n’en voyez pas les effets pour le moment, vous êtes en train de soulever ce matelas !
C’est important de continuer, à votre rythme, en fonction de ce qui résonne pour vous à chaque étape.
Je vous invite à lire également :
Éclaireur
(pour en savoir plus sur mon cheminement, lire qui suis-je ?)
1 réflexion au sujet de « Pourquoi le dev perso, c’est parfois (très) frustrant »